Umaniti

Dominique Radisson ⊢ Textes, poèmes & autres

Poème

  • À Olivier, mon très cher Senpaï À toi, mon ami de très loinQui enjambas ce pontEt vis une eau si noire; Te serait-il possible? Nous serait-il possible? De se souvenir,Se remémorer,RerencontrerRecontacter,Retrouver,Revivre, La première vague d’inspirLa première vague d’expirLa toute première pauseEt le premier silence La première étoffe douceLe tout premier contactLa première caresseEt le tout…

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  • À Celle, Je ne sais quel serale visage de l’aubemais j’ai vu le soleil Je ne sais s’il pleuvrasur les terres ridéesmais j’ai vu l’eau féconde Ni ne sait si des chants d’amourembelliront le soir qui vientmais j’ai vu cent notes d’or Je ne sais si la merensemencera la landemais j’ai vu l’onde sauvage Je…

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  • Le poète de la troisième aubeNe se repaît plus de ses propres tourments« Étripé, déchiqueté, arraché, écraséAnéanti, écorché, torturé » Ces mots lui sont inutilesRestes de violence subie Retournée contre soi J’ai en moi une fleur noireQui se nourrit de sang Ou Oserais-je, silences accablantsSépultures d’asphalte Aux sourires putréfiés Ou J’avance malgréToutesLes horreurs de ce mondeFroideComme un…

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  • Une île, Bien sûr, une île… Quelle autre possible ? Une île,Point d’inflexion constantSur l’horizon certain,Point d’interrogation brûlantSur la ligne du temps,Point d’exclamation envoûtantSur la carte du tendre; Source d’eaux et refugeDe fruits autant qu’abri,Nuées d’oiseaux raresSous la frondaison claireDes rêves flamboyants,Pensées multicoloresSur des lits de pivoinesBordés d’une lune d’argent; Une île,Île mystère,Tant de fois convoitéePar…

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  • En ce début d’après-midi du lundi 2 mai 2016, dans le square Jean-XXIII. Sous un ciel d’un bleu tendre,que Sienne aurait aimé, aux flancs de la Grande Damede pierre consacrée. Un square,six cerisiers du japon,dont les branches plientsous le poids passagerdes fleurs éphémères. Des oiseaux,s’ébrouant dans les arbres,font pleuvoir une neige de pétales rosesessaimés par la briseque…

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  • Et j’ai demandéAu grand Cœur du mondeImmense oiseau blancSans âge ni origineDe m’envelopper de ses tendres ailesC’était mon besoinJ’étais deboutEt le grand Cœur du monde était là pour moi,Comme il est là pour toi,Mais il m’a dit « ne m’oublie pas » Et j’ai demandéAu grand vaisseau du TempsDe me prendre à son bordEt me mettre en…

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  • Prince Rogers Nelson; Merci Pour l’incandescence,l’élégance,la flamboyance,la fulgurance,la transe,et même l’arrogance; l’exubérance,la présence,l’animalité, l’audace, l’intensité; la sensualitéla rayonnance,la sveltesse;la fluidité; La souplesse et l’élégance; la nudité et le sexe royal l’insolence,l’impudence, l’intransigeance,la constance,l’indépendance; la chatoyance,l’abondance,la fragrance; La magie,le magnétisme, le funambulisme,l’elfisme,l’éclectisme; et même la drôlerie; et même cet insupportable de toilorsque tu étais trop toi…

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  • A ces deux grands poètes,Et certainement amis :Whitman et Valery Roc, roche et rocherDe Méditerranée,Voici qu’en ce matin d’automneTu accueilles mon repos.Je suis là, tu m’accueillesToi,Vivant dans un temps vaste,Encore vis, échanges, interagisAvec tout l’universEt non mort, figé,Comme classé dans les livres; Tu es vivant dans le grand tempsNon plus de tes forces propresDéjà exprimées,Mais…

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  • A toi qui, femme ou hommeAttend ou bien élève l’enfant S’il te plaît,Accueille-le, fais-lui toute la place Ne lui tourne pas le dosSinon l’homme ou la femme qu’il deviendraSans cesse cherchera la lumière Ne le violente pasSinon il vivra de conflits Ne le rejette pasSinon le monde entier le rejettera Ne le soumet pas inutilementIl…

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  • Oublierais-je, une à une toutes les pierres de Rome et la poussière de rêve de ceux qui furent ses hommes les façades fardées du plaisir d’être vues géométrie sacrée aux angles de chaque rue et les vols de corneilles sur le Palatino appelant de leurs chants « revive, colosseo » Des nuées photophores de leurs doigts aquifères…

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  • Serais-tu capable de mettre finà cette cruelle méprise ? me dit le désir en ce matin de juin Si je t’indique des planètes,c’est non pour que tu les prennes pour cible,mais pour que tu te rappelles,pour que tu te souviennesd’où vient la lumière du soleil qui les inondeet en fait la beauté qui s’offre à tes…

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  • À toi, qui effaces une vieAussi froidement qu’on effaceUn nom d’un téléphone, Homme ou femme de la terreur qui a ensanglanté le lieu de fête Tu n’effaces pas seulement « une » vieTu effaces un milliard d’étoilesDans un ciel de vécu Chaque étoile : une pensée,Une expérience, une sensation,Un sentiment, une émotion Chaque étoile : une étincelle du vivreDonnée et…

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  • Aurais-je quitté le lacéternelPour le torrent du temps ? Comme un ange insensé Du haut de ces points hautsd’où j’observais la VieSe diffracter en viesJe décidai mon choix Comme un ange insensé Puis j’ai versé l’eau du cielSur mes pieds de terrienElle retomba en mots MotsPour exprimerEt recevoir Goût, sens, vitesse, poids, rythme Offrir mon sentimentEt…

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  • Mon corpsCompagnon fidèle Où commences-tuEt où finis-tu ? La spiraleLa douceurL’abandon tenuLa présence à toi,En toi, par toi et pour toi,L’expression de tes possibles; Comme avec un enfant : une constante aimante coprésence dans le respect profond,Pas d’asujettissement. Je regarde cette petite cicatriceA ma cheville droiteFaite lorsque j’avais 5 ansElle est toujours làMon corps a changéMais mon…

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  • Ia ora na Gecko,te souviens-tu de Tahiti ?de cet éperon de rochequi nous rendit si procheset qui te baptisapour toujours en mon cœur d’ami? Gecko, mon AmiPeux-tu vivre ce matincomme si tu n’avais pas eu de vie,ni parents, ni famille, ni amis, ni connaissancesni expérience aucune ?comme si tu venais d’arriver sur cette terrepour la première foisla première…

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