Poèmes

  • Te souviens-tu, sur les pentes entamées de lumière, tu allais comme un prince, et rien ne t’entamait. Le vent se pliait à ton passage, les pierres épousaient ton pas comme une promesse d’altitude…

  • Insondable silence, Des profondeurs insondées; Tu es; Avant toute chose, Jumelé au substrat cosmique, Et c’est parce que tu es, Que tous les sons peuvent être…

  • Je sais bien plus de bleus, Que tu n’en peux rêver ; Pour toi il est couleur, Pour moi : un océan …

  • C’est une terre franche et claire; Où nul éclat ne roule, Que les colères du ciel; Un rêve d’ailleurs et d’arbres, De montagnes et d’eaux vives…

  • Il y avait avant les aigles, les cerfs,  les daims, les grands poissons aux écailles vives; les franchisseurs de cols au fourrures enneigées…

  • Nous étions ravivés; Par une complicité d’eau profonde; Emergeant d’une nuit de roche, Sous un ciel neuf d’étoiles…

  • Ma vie est pleine, Bien plus que je ne l’imagine; Les arbres et les bosquets, Sont d’un vert à connaître…

  • Nous aimions les chemins de traverse fleurissant l’incertain, boussole vers le lointain d’une parole; non comme les cerfs abattus les arbres flambaient d’une autre lumière…

  • Tu es ma montagne qui est tienne Je suis ton ciel qui est mien Je suis ta mer de sable frais Tu es ma terre d’eau libérée Je suis ta nuit illuminée Tu es mon jour ombragé

  • Écoute mes mots comme ils s’envolent ils ne sont que pure musique; aucune parole ne pourraient les encercler; ils roulent, il claquent, ils volent comme des aigles du levant…

  • Ce matin, mon bel amour; Où tu sommeilles à mes côtés; Je repense à tous ces jours; Où par ta vie; La vie m’a aimée…

  • Je les entends venir ces clameurs, par-delà les montagnes; le vent apporte déjà les rires des victoires; et je connais ces chants…

  • J’avance dans le champ du sans-âge, face au son d’un soleil finissant; d’une journée frissonnante, dans l’à-peine printemps; La jeune chaleur du dehors joue avec la chaleur de mon corps, et se mélange dans un dialogue complice; retrouvailles!…

  • Splendeur des lumières; Je ne te voyais pas; J’étais bien trop aveugle; Car mes yeux ne s’étaient pas fermés; Quel qui pourrait comprendre ? …

  • Jadis, nous marchions sans peau,dépossédés du choix.Pour nous abriter des pluies battantes de ce monde,nous n’avions d’autre refuge que l’oscillation —entre le trop et le pas assez,entre la dureté brutale et l’effritement silencieux,entre la forteresse aveugle, laminaire,murailles sans regard, sourdes et droites,et le château de sable de nos grèves enfantinesque la mer reprenait avant la…