Poèmes

  • Le ventre ceint d’une spirale, Le cœur déployé dans ma poitrine aimée Je me suis élancé Vers l’incertain

  • Le vide laissé par l’autre,Cet être aimantRetrouver le chemin du désir…L’autre qui fait violence par son égoïsme,son manque d’humanitéChaque atteinte à la présence, à la réponse, au partage, à la prise en compte, à a reconnaissance,Est une violence faiteLe cœur qui finit brutalement par se fermerLa trace de sa folie dans le regard de l’autreLe regard épuisé,…

  • J’ai été jeune prince déchuJ’ai été vieux mystique décharnéJ’ai été conquisJ’ai été défaitJ’ai soumisJ’ai saliJ’ai priéJ’ai crié sans réponseJ’ai vu les étoiles naîtreJ’ai vu les hommes passerLes femmes les pleurer amèrementLes enfants détourner le regard Mais je n’ai jamais été comme je suis avec toi, Mon amour !

  • Quelle si petite taillePour un si grand pouvoir ! Petit saboteur,Tu vis au creux de moiTu régalant de fleurs noiresEnfantées par des pluies acidesQue toi seul commandes. Petit saboteur,Tu es l’incarnation du besoin de conserver intactesLes mémoires de la perte et de l’offense.Est-ce ta supplique que j’ai cru recueillir ? « Si j’avais pu avoir…

  • Les aspérités tacites Qui me font revenir sur mes pas Lourdeur, Pesanteur des sens Flaques étalantes Où plonge la lumière.

  • J’ai aimé J’ai aimé la caresse du rivage,Le souffle fin des traces ondoyantes, J’ai aimé le toucher qui s’efface,L’allègement du monde sur mes épaules nues, J’ai aimé la discrète vibrationDu subtil accord,La tournoyance insouciante,Buée de mer,Foyer de collines,Impalpable tendresse des étoiles. J’ai aimé ce moment.

  • J’ai connu un silencedur comme une améthystesur les murs blancs ruisselants d’ombre,dans le recueillement des saints.Dehors, la poussière du monde. J’ai connu une ligne pure,coupure,incision,dans l’étoffe du temps,mélodie d’un violon. J’ai dû parcourirla garrigue pierreuse,les sabots de mon chevalfaisaient crisser le thym,la sauge, le romarin,et soulevaient des nuéesd’habitants invisibles. J’étais bien sous le ciel,il me…

  • C’est neuf C’est non encore Non en corps

  • Faire des oasisDe mes propres désertsEt de mes tourmentsUn poudroiement d’arômesDans le ciel de l’été.

  • Je suis l’exact point de convergencedes forces sacralesEt des faiblesses humaines. Le résiduel s’est paré d’une teinte obsolète. L’avenir aspire Comme le vent repousseLa chasse anxieuseDes grands taons énervés Le cynique :« Sans doute aurait-je recueilli plus de liqueurSi je n’avais moi-même percé mon auge sacrée,Transpercé des flèches capricieuses de mes colères anciennes.A force de me débattre,…

  • Être,sans détour ni masque,comme le vent traverse l’arbre :léger dans le geste,profond dans le chant. Avancer sans savoir,guidé par l’éclat d’une sourcequi ne parle qu’en silence.Offrir l’instantsans le retenir,recevoir sans se refermer. S’ouvrircomme s’ouvre l’aube —fragile, entière.Rester centrédans l’orage et la clarté,ni pris, ni fuyant. Trouver en soile noyau qui voit,qui sait sans nommer,et s’y…

  • Il y a deux soleils dans mon cielA jamais inenvisagés Deux soleils séparés du départ Du vide et du temps infinisde l’univers informé

  • Voici le temps de la danse consciente, Du chant conscient, De l’expression de la vibration sans outil De la fin de l’outil…

  • Les rives du tempsNe s’arriment nulle partSeule la source est sueSeule la source est sûre.

  • Un lac immense et sans objet Parcouru des frissons de l’éternité immobile La fin des saisons des pluies sèches La JOIE