À Pablo Neruda
C’est une terre franche et claire
Où nul éclat ne roule
Que les colères du ciel
Un rêve d’ailleurs et d’arbres
De montagnes et d’eaux vives
Aux couleurs immortelles
Une terre de fin de geste
Délivrée de l’asphalte
Ignorée des bolides
Où d’immenses seins de roche
Emergent des pans marins
Où s’écharpent les brumes
En quelques ruts salins
Et où les hommes se posent
Au creux des anses profondes
Bassins de femmes offerts
Aux immenses et lentes ondes.