J’ai connu
J’ai connu le silence d’améthyste,
sur les murs blancs ruisselants d’ombre,
dans le recueillement des saints.
Dehors, la poussière du monde.
J’ai connu la ligne pure,
coupure,
incision,
dans l’étoffe du temps
mélodie d’un violon.
J’ai dû parcourir
la garrigue pierreuse
les sabots de mon cheval
faisaient crisser le thym
la sauge, le romarin
et soulevaient des nuées
d’habitants invisibles.
J’étais bien sous le ciel
Il me le rendait bien.
J’ai connu tout cela
et bien d’autres choses encore
que je ne sais pas encore.