Et je retournerai
Sur les terres rouges d’argile
Verdies de chants oblongs
Aiguisées de silences
C’est de là que je viens
Terre rouge de Provence
Ou terre rouge d’Australie
Terre rouge,
C’est de là que je viens
Sous le ciel d’un bleu noir
D’une nuit longue d’hiver
C’est de là,
Au près du chant d’eau claire
En les creux retirés
Sous les silex complices
Et sous l’arbre aux oiseaux
Car c’est là,
Aimé, aimé du vent
Du vent de la nuit claire
Qui sèche les étoffes
Et fait chanter les pins
De ce chant d’où je viens
Au creux de la nuit claire
Sous l’étoile polaire
Et cette voûte d’alliance
Immobile et mouvante
Piquetée de toutes parts
Grêlée de hannetons blancs
Cigalons de lumières
Grillons étincellaires
Le vent de la nuit claire
Ne connait pas les ors
Rien ne brille dans ce vent
Que le corps de la nuit
Ce n’est pas l’homme
Qui inventa le vent
C’est le vent
Qui a inventé l’homme
Le vent de la nuit claire
Crédit photo : Depositphoto
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