Umaniti

Dominique Radisson {Textes, poèmes & autres}

L’inspiration d’Umaniti, dix ans après

Alors c’est aussi pour ça que j’écris ce blog : pour essayer de transmettre l’essence de cette vision occidentale, moderne et humaniste, qui nous aide à recontacter l’énergie de vie et d’amour en nous, à renouer avec la Vie intacte, dans son essence, ses formes, manifestations et par la connaissance et le respect de ses lois fondamentales. 

Et pas dans les circonvolutions de notre cerveau conceptualisant, ni dans les étoiles, ou sur Mars ou ailleurs, ni dans une formule magique ou dans quelqu’ancien secret perdu ou bien caché à dessein par les anciens, ni encore moins dans quelque prothèse technologique implantée dans notre corps pour en modifier le fonctionnement… Toutes chimères qui ne sont que les différents produits d’un même symptôme : celui de refus de la réalité pour cause de souffrance ignorée.

C’est dans ces profondeurs sensorielles, et dans ces profondeurs-la seulement, des profondeurs de cœur, de chair, de fluides, d’os et de souffle et de sons, qui parfois nous emportent dans des manifestations d’une intensité vitale que nous ne pouvons absolument pas prévoir, au traversé d’angoisses, de peurs et de terreurs dont nous n’avons même pas idée, que les choses se nouent et se dénouent.

Nous sommes des êtres d’essence purement émotionnelle, cette énergie fondamentale qui anime tous nos faits et gestes, pensées et désirs, élans et refus, depuis nos profondeurs, loin, très loin en dessous de notre couche pensante et volontaire. Et ne pas intégrer cette énergie dans les besoins premiers qu’elle fait naître et les expressions qu’elle réclame nous blesse et nous entame dans des proportions dont nous n’avons pas idée.

Tous nos problèmes commencent lorsqu’en nous la Vie, préservant la vie d’une atteinte qu’elle n’a pas la capacité d’intégrer, se retourne contre la vie. Peut-on imaginer plus folle équation que celle-ci ?

Il était temps que la raison accède à cette folie qui guide nos vies et s’en fasse une idée, non pas par la pensée mais par l’expérience directe, totale, entière. Et ceci ne se joue nulle part ailleurs qu’en nous.

Le fameux “ici et maintenant” de la tradition spirituelle et méditative devient : “ici et maintenant, et dedans”.

Et j’ajouterais pour finir que cette atteinte invivable, in-intégrable, est toujours, toujours, en premier comme en dernier ressort, une blessure d’amour. Inconcevable. Et qui peut se produire chez chacune et chacun de nous, même en l’absence de blessures d’histoires manifestes.

Dans le monde dans lequel j’écris, il peut juste suffire d’avoir été enfant.

Voilà ce que nous dit l’Occident d’aujourd’hui.

Et cela change tout.

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