Serais-tu capable de mettre fin
à cette cruelle méprise ?
Me chuchote le désir
en ce matin de juin.
Si je t’indique des planètes,
ce n’est pas pour que tu les prennes pour cible,
mais pour que tu te rappelles.
Pour que tu te souviennes
d’où vient cette lumière qui les inonde
et en fait rayonner cette beauté
qui s’offre à tous tes sens.
Or,
je t’indique des pleins,
et tu ne vois que des manques.
Si tu veux jouer avec moi
à saisir ces planètes,
amusons-nous,
mais s’il te plaît,
derrière le jeu,
souviens-toi du soleil.
Et vois-moi tel que je suis :
ce n’est pas moi qui suis infini,
mais cette lumière dont je t’indique la source.
Alors, s’il te plaît,
reconnais-moi,
car tant de fois tu m’épuises
à tant me désirer,
et puissions-nous,
dans cette reconnaissance,
trouver tous deux la paix,
Moi l’éclaireur,
Toi l’éclairé.
Photo : Nasa/SDO/AIA, Nasa/Stereo, Soho (ESA et Nasa)